Selon l’Ademe, 25 à 30% des fuites de calories d’une maison se produisent par sa toiture. Bien qu’indétectable à l’œil nu, ce phénomène peut aisément être visualisé grâce à une caméra infrarouge. Il est très fréquent sur les constructions antérieures à la première réglementation thermique, publiée en 1974 à la suite du premier choc pétrolier. Ceci fait de l’isolation des combles une des opérations prioritaires d’une rénovation performante.

Isolation des planchers de combles

Dans le cas des combles non aménagés, aussi appelés combles perdus, l’isolation se fait au niveau du plancher. La totalité de sa surface est alors recouverte d’isolant, en portant une attention particulière aux jointures avec les murs et la charpente. C’est l’opération d’amélioration thermique la plus rentable. En effet, bien que peu onéreuse, elle contribue à réduire significativement les charges.

Plusieurs procédés d'isolation des planchers de combles perdus sont couramment employés. Dans tous les cas, la mise en œuvre d’un pare-vapeur sous la couche d’isolant est fortement conseillée. Ce film étanche à l’eau et à l’air permet d’éviter les problèmes de condensation et d’infiltration d’humidité dans l’isolant. Il empêche ainsi l’apparition de moisissures et la détérioration du bâti.

Soufflage

La première méthode est la projection d’isolant sous forme de flocons grâce à une machine soufflante. Les isolants les plus fréquemment utilisés dans ce cas sont la laine de verre et la ouate de cellulose. L’intérêt de cette technique est qu’elle est simple à mettre en œuvre, en particulier dans les combles difficiles d’accès (trappe étroite ou faible hauteur sous toiture).

Déroulé

Le second procédé pratiqué consiste à appliquer de la laine minérale en rouleaux sur le plancher. Cette technique est possible lorsque les combles sont accessibles. Deux couches d’isolant entrecroisées sont posées l’une sur l’autre, de façon à obtenir la résistance thermique souhaitée. On élimine ainsi tout pont thermique aux jonctions entre rouleaux.

Panneau

Troisième technique : la pose sur le plancher d’un isolant en panneaux, par exemple en polyuréthane. Les matériaux peuvent avoir un pouvoir isolant supérieur, d’où une moindre épaisseur nécessaire. L’inconvénient est le coût plus élevé et les difficultés de mise en œuvre, particulièrement pour assurer la continuité de l’isolation avec celle des murs.

Épaisseur isolant combles
Épaisseur isolant combles

Quelle épaisseur d’isolant ?

L’épaisseur d’isolant à appliquer est encadrée par la réglementation et les conditions d'accès aux aides, elles-mêmes basées sur les caractéristiques de chaque isolant. L’objectif est d’apporter à la couche isolante la résistance thermique suffisante pour assurer les performances attendues.

Chaque isolant a son propre coefficient de conductivité thermique lambda (λ). Plus sa valeur est petite, plus la capacité isolante du matériau est grande, et plus l’épaisseur nécessaire pour obtenir la résistance thermique souhaitée est réduite.

La réglementation impose une résistance thermique minimale en rénovation (4,8 m²K/W pour l’isolation du sol des combles, par exemple). Or cette valeur est insuffisante pour bénéficier des aides de l’État (minimum 7 m²K/W). Ce sont donc les critères techniques d’attribution des aides qui prévalent dans le dimensionnement de votre isolation.

Isolation des rampants sous toiture

L’isolation des rampants de toiture est également très efficace pour des combles perdus. C’est toutefois lorsqu’ils sont aménagés ou aménageables que cette technique est privilégiée. Dans ce cas, la résistance thermique à atteindre pour bénéficier des aides de l’État est de 6 m²K/W. Son principal inconvénient est de réduire la hauteur sous plafond et le volume aménageable ou habitable.

La méthode consiste à poser entre et au-dessous des chevrons de la toiture deux couches croisées d’isolants. L’installation d’une membrane pare-vapeur sur la face intérieure de l’isolant est indispensable pour éviter tout transfert de vapeur d’eau. L’ensemble est ensuite recouvert d’un parement intérieur (plaques de plâtre, par exemple).

L’isolant peut se présenter en rouleaux, en panneaux semi-rigides ou en vrac. Les combles étant habitables, le choix du matériau doit tenir compte du confort d’été. Plusieurs isolants sont proposés sur le marché. Les laines de verre ou de roche sont fréquemment choisies en raison de leur bon rapport qualité / prix et de leur simplicité d’installation. Les matériaux synthétiques (polyuréthane, polystyrène…), sont plus performants en hiver, mais également plus chers. Ils sont en revanche moins efficaces en protection contre la chaleur.

Les matériaux biosourcés (fibre de bois, laine de chanvre, liège…) affichent des performances intermédiaires ou équivalentes à celles des laines minérales contre le froid. Leurs coûts sont généralement supérieurs, mais ils assurent un bon confort d’été. Enfin, la ouate de cellulose, issue de papier recyclé, affiche une efficacité et des coûts légèrement inférieurs aux laines minérales en hiver. Ses performances estivales sont en revanche meilleures.

Dans le cas du vrac, le matériau est soufflé à l’intérieur de caissons ou de sacs étanches. Il est alors important de veiller à ce que la densité d’isolant soit suffisante pour atteindre la résistance thermique nécessaire. Cela permet aussi de prévenir le tassement et l’apparition d’irrégularités, sources de ponts thermiques.

L'isolation des planchers de combles et des rampants de toiture sont complémentaires et font partie des méthodes les plus efficaces pour éviter les déperditions de chaleur. Le choix se fait en fonction de la surface et de l’aménagement de l’espace sous toiture, de l’état du plancher et de la charpente, etc. Des solutions existent pour toutes les configurations.

Aides pour l’isolation de vos combles

Le gouvernement mène une politique volontaire pour venir à bout des passoires thermiques avant 2050 en misant notamment sur l'isolation des logements. Dans cette optique, de nombreuses aides sont proposées actuellement aux propriétaires souhaitant rénover leur logement. L’isolation des toitures figure en bonne place des opérations subventionnées ou donnant lieu à des prêts avantageux.

  • Certificats d’Économie d’Énergie (primes CEE)
  • MaPrimeRenov’
  • MaPrimeRénov’ Copropriétés
  • MaPrimeRénov’ Parcours accompagné
  • Éco prêt à taux zéro (Éco-PTZ)
  • Taux réduit de TVA
  • Chèque énergie
  • Ma Prime Logement Décent
  • Loc’Avantages
  • Prêt Avance Rénovation
  • Aides de la CAF : Prêt à l’amélioration de l’habitat (PAH) et Dispositif d’Amélioration de l’Habitat (DAH)
  • Exonération de taxe foncière
  • Aides des caisses de retraite
  • Dispositif Denormandie
  • Aides des collectivités locales (région, départements, communes et intercommunalités)

Si vous n’êtes pas épaulé par un accompagnateur agréé, ACTIV vous aide à monter vos dossiers de demande auprès des organismes financeurs. Condition commune à l’ensemble de ces aides : l’obligation de faire exécuter les travaux par une entreprise qualifiée RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) comme ACTIV.

Notre label RGE vous garantit que nous disposons du personnel et du matériel nécessaires pour réaliser un travail de qualité. Ce statut est attribué par un organisme tiers au terme d’un audit rigoureux.

    Solutions ACTIV pour l'isolation de votre maison