7,2 millions de passoires thermiques
Selon le rapport de l’ONRE, la France compte 30 millions de résidences principales au 1er janvier 2022. Seulement 1,5 million d’entre elles (5% du parc) seraient étiquetées A ou B si elles faisaient l’objet d’un DPE, contre 6,6% en 2018.
À l’opposé, le nombre de passoires thermiques (étiquettes F et G du DPE) serait passé de 4,8 à 5,2 millions de logements (de 16,7% à 17,3% du parc). Environ 500 000 d’entre elles auraient même une consommation annuelle supérieure à 450 kWh/m²/an.
Mais il faut tenir compte des résidences secondaires (1,2 million de passoires thermiques, soit 32%,) et des logements vacants (27%, soit 800 000 passoires). Le nombre d’habitations classées F ou G s’élève ainsi au total à 7,2 millions, sur un parc de près de 37 millions.
Ces résultats peuvent paraître surprenants, particulièrement pour les logements les mieux classés. On s’attendait plutôt à voir leur nombre augmenter du fait de l’application depuis déjà 10 ans de la RT 2012 pour les constructions neuves. Celles-ci sont en effet censées être étiquetées A ou B. Concernant les passoires thermiques, les incitations financières pour leur rénovation se sont multipliées ces dernières années. Cela aurait pu faire penser que leur nombre allait également baisser grâce à une mobilisation accrue des propriétaires.
Conséquences de la réforme du DPE
Si ces évolutions attendues ne sont pas observées, c’est qu’en réalité les effets de la réforme du DPE, intervenue en 2021, les masquent. Devenu opposable, celui-ci intègre maintenant davantage d’informations pour être plus fiable.